Biographie
Devenir le QAH fut une véritable quête ; parti de rien en 2001 sans répertoire, sans parrain, sans quatuor de clarinettes comme référence, mais avec cet esprit du brassband, de la camaraderie, digne d’une équipe sportive qui se prépare pour une aventure partagée, le QAH a gravi les marches une à une pour être le quatuor unique qu’il est aujourd’hui.
Des salles des fêtes et des églises de ses départs à la Salle Cortot, Salle Gaveau, Opéra de Montpellier, de Tours, Arsenal de Metz, Maison de la Radio, aux expériences TV sur Arte, France 2, le QAH a accompli un travail phénoménal ; une carrière commencée il y a 22 ans mais un nouveau départ, d’une autre envergure dès 2019 en côtoyant notamment Pierre Colombet du Quatuor Ebène, en travaillant à ses côtés et en recevant la reconnaissance d’une frange de son milieu qui n’avait pas encore découvert tout son talent.
Du haut de sa troisième décennie frémissante, le Quatuor Anches Hantées allie jeunesse, expérience et maturité artistique.
Le QAH trouvé sa place. Il se positionne aujourd’hui comme un véritable pont entre exigence, tradition et modernité.
Fanny M, créé et enregistré en 22/23, cohabitera donc aisément aux côtés de Strauss&Co qui verra le jour cette saison (avec des danseurs classique et hip hop) ; et c’est la réussite du QAH que de trouver l’équilibre entre programme dense (souvent pensé comme destiné aux mélomanes avertis) et forme plus ouverte (grand public). Le QAH tend la main à tous les publics, les fait se confondre pour créer celui de demain.
Plus de scrupules aux emprunts de répertoire donc, le QAH a tourné cette page. Le répertoire du QAH lui appartient, c’est un levier, un outil pour s’exprimer.
23/24 poursuivra l’ouverture à tous les publics et une volonté d’inclusion toujours plus forte. Cette saison marquera néanmoins le début d’une ère nouvelle avec ces deux programmes naissants et les fondements d’une création enthousiasmante à venir, autour de Casse-Noisette.
Visuel : Pierre Soulages, Peinture 162 x 724 cm, novembre 1996, Huile sur toile
Appartient au peintre, en dépôt au Musée Soulages, Rodez
© Paris, Adagp 2023
Photo : Maxime de Bollivier